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Cancer au Québec: <strong>à quand plus de transparence et d’imputabilité?</strong>
Santé

Cancer au Québec: à quand plus de transparence et d’imputabilité?

Les récentes données publiées dans Le Journal de Montréal, révélant que les Québécois atteints d’un cancer ont dû patienter en moyenne cinq mois avant d’obtenir leur premier traitement depuis le début de la pandémie, ont provoqué un choc dans l’opinion publique.

Montréal – Lundi, 4 novembre 2024

Ce chiffre accablant met en lumière une réalité alarmante: malgré les promesses et les réformes, le système de santé continue d’imposer des délais inacceptables aux patients. Il est essentiel de rappeler que le cancer est la principale cause de décès au Québec et que la maladie n’attend pas sur une liste d’attente.

Le cas d’une mère atteinte d’un cancer du sang, qui a dû patienter près de huit mois pour recevoir des soins, est un exemple déchirant de cette lenteur. Dans un contexte où la rapidité d’intervention peut faire toute la différence, chaque jour compte pour assurer la survie des patients et cela dépend directement de l’action rapide et efficace du système de santé.

Délais

Pourtant, ces chiffres ne sont pas une surprise. Depuis longtemps, nous sonnons l’alarme sur l’explosion des délais entre le diagnostic et le traitement, en particulier dans les régions. Nous connaissons le terrain mieux que quiconque, car nous accompagnons les patients dans un parcours souvent complexe. Les données dévoilées cette semaine ne sont que la confirmation statistique de ce que nous vivons au quotidien.

Alors, à qui la faute? Bien qu’il ne soit pas possible ni souhaitable d’imposer la responsabilité de ces délais à une seule personne, la situation actuelle démontre un manque flagrant d’imputabilité dans notre système de santé.

Il y a quelques mois, nous exhortions le gouvernement du Québec et le ministre de la Santé, Christian Dubé, sur l’importance d’une plus grande transparence et imputabilité de la nouvelle agence Santé Québec, en insistant notamment sur la nécessité de nommer une personne à la vice-présidence de la lutte contre le cancer. Nous réaffirmons cette demande avec conviction et détermination!

Recommandations

Cette recommandation faisait partie de notre mémoire intitulé Le cancer n’attend pas: la future agence Santé Québec doit agir! qui énuméraient plusieurs recommandations pour améliorer les soins de santé pour les personnes atteintes du cancer au Québec. Depuis, le gouvernement a dévoilé son plan d’action en cancérologie 2024-2026.

Bien que ce plan représente un pas dans la bonne direction en intégrant certaines de nos recommandations, le gouvernement n’a toujours pas doté ses ambitions des moyens nécessaires, que ce soit par des investissements accrus en recherche, la fixation d’un objectif clair de réduction de la mortalité liée au cancer, ou l’établissement d’objectifs mesurables à long terme.

Les organisations comme la nôtre occupent un rôle essentiel au sein de l’écosystème de la lutte contre le cancer. En collaborant étroitement avec le ministère de la Santé, nous avons l’occasion de développer des solutions pragmatiques et personnalisées, tenant compte des réalités spécifiques de chaque milieu, qu’il s’agisse des régions ou des centres urbains.

Des solutions existent, il faut les entendre! L’intégration d’une vice-présidence à l’Agence de Santé Québec représente une avancée stratégique majeure. Inspiré par le modèle d’autres provinces et pays, cet ajout est fondamental pour la mise en œuvre de notre plan d’action, ambitieux et porteur d’espoir, mais qui nécessite un soutien par des ressources adéquates et une volonté politique forte afin d’assurer des retombées concrètes et durables pour les patients atteints de cancer et leurs proches.

 

Société de recherche du cancer

Depuis 1945, la Société de recherche sur le cancer (SRC) est l’un des seuls organismes canadiens exclusivement dédiés au financement de la recherche sur tous les types de cancer. À ce jour, la SRC a distribué plus de 355 millions de dollars en subventions de recherche et bourses pour soutenir des milliers de chercheurs qui ont réalisé des avancées significatives afin de prévenir, détecter et traiter le cancer, grâce à la générosité de partenaires et donateurs à travers le Canada.

Fondation québécoise du cancer

Depuis plus de 40 ans, la Fondation québécoise du cancer consacre les fonds recueillis à soutenir au quotidien les milliers de Québécois atteints d’un cancer et leurs proches. La Fondation offre ainsi des thérapies complémentaires — bien-être physique et soutien psychologique — à travers ses Centres régionaux de Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Trois-Rivières et Lévis, en plus de détenir le plus grand réseau d’hébergement de la province. De plus, elle offre des programmes d’aide financière et juridique aux personnes atteintes en situation de précarité. Elle propose aussi de l’aide adaptée aux jeunes de 15 à 39 ans touchés par un cancer via son Programme à Félix. Enfin, par ses Services Info-cancer, la Fondation offre écoute, réponses et réconfort, partout au Québec.

PROCURE

Fondé en 2003, PROCURE est un organisme de bienfaisance dans la lutte contre le cancer de la prostate. Il sensibilise, soutient et informe les personnes concernées par cette maladie. Il promeut et contribue au financement de la recherche de classe mondiale.

Leucan

Leucan s’engage depuis plus de 45 ans à soutenir les enfants atteints de cancer et leur famille, dès le diagnostic et à toutes les étapes de la maladie et de ses effets. Fidèle alliée de centaines de familles, de milliers de membres à travers le Québec touchés par le cancer pédiatrique. Grâce à une équipe qualifiée, ayant développé une expertise de pointe dans le domaine, l’Association peut offrir des services distinctifs et adaptés auxquels s’ajoutent le financement de la recherche clinique et le Centre d’information Leucan.