Rencontre avec la professeure Rama Khokha
Une vie dédiée à la recherche sur le cancer
La Société de recherche sur le cancer a la chance de pouvoir compter sur le soutien d’un comité consultatif scientifique. Composé d’experts sur la recherche sur le cancer venant de divers horizons qui s’impliquent bénévolement, le rôle de ce comité est de conseiller la Société en termes des grandes orientations des affaires scientifiques notamment concernant les programmes de recherche, les partenariats stratégiques et le processus de sélection par les pairs des projets qui reçoivent le financement de nos bourses et subventions.
Il nous fait plaisir de vous présenter une des chercheuses qui fait partie de ce comité, il s’agit de la professeure Rama Khokha, une chercheuse accomplie qui a déjà reçu une subvention de recherche de la Société (1989/1990).
Cette professeure au département de biophysique médicale de l’Université de Toronto, titulaire du prix Robert L. Nobel 2014 de la SCC pour ses réalisations exceptionnelles en recherche biomédicale fondamentale sur le cancer est également autrice de plus de cent soixante publications scientifiques évaluées par des pairs. Son domaine d’expertise est la recherche sur le cancer, avec un intérêt de longue date pour mieux comprendre la base moléculaire du cancer.
Sa passion pour les sciences remonte à ses études secondaires. Cependant, ce qui l’a menée à la recherche sur le cancer, c’est son travail postdoctoral sur la transformation cellulaire et la dissémination des cellules cancéreuses, qui a été publié dans la revue scientifique « Science », l’un des multiples témoignages de la valeur et de la haute qualité de ses découvertes. À partir de ce moment, l’objectif de sa recherche a été « le point culminant naturel de la curiosité autour de la prochaine série de questions [scientifiques] », comme elle le décrit.
Son intérêt le plus récent porte sur le développement de stratégies pour intercepter le cancer dans les premiers stades et la prévention : deux domaines de la science qui sont encore peu étudiés. Les recherches de cette chercheuse sont très appliquées, à tel point que sa récente étude sur le cancer du pancréas a permis la découverte de nouvelles connaissances biologiques qui sont maintenant explorées dans deux essais cliniques.
Elle considère que « siéger au sein du comité consultatif scientifique de la Société de recherche sur le cancer est gratifiant pour moi, car je contribue à offrir le soutien financier nécessaire en augmentant les budgets annuels alloués, afin de soutenir de nouvelles initiatives en accordant la priorité aux bourses pour les chercheurs en début de carrière. Ces trois domaines sont essentiels pour faire avancer les découvertes et la recherche au Canada et continuer à nous positionner comme des chefs de file mondiaux. »
Comme la plupart des scientifiques, la professeure Khokha s’inquiète du financement actuel dédié à la recherche fondamentale : « la recherche fondamentale alimente et stimule la découverte et l’innovation en nous ouvrant les yeux sur des concepts sans précédent encore à définir en biologie et au-delà ». D’où l’importance de la philanthropie puisqu’elle « supporte l’innovation et nous permet souvent d’explorer des idées qui semblent simples ou encore risquées malgré leur potentiel ».
Elle souligne d’ailleurs que la générosité des donateurs accélère considérablement notre capacité à poursuivre des idées importantes, lesquelles finissent par générer des études translationnelles, donnant finalement de l’espoir aux patients et aux familles.
Nous faisons écho à sa gratitude envers nos donateurs, grâce auxquels la Société de recherche sur le cancer peut faire une différence tangible dans le soutien à la recherche fondamentale sur le cancer.